"Je ne renie rien. Je raconte" Extrait de la Page 155 du livre de Maître José Patrick Nimy Mayidika Ngimbi, au sujet de Bisengimana

dim. 30/1/2022       dim. 30/1/2022       1 minute et 52 secondes       168 Vues

Extrait de la Page 155 du livre "Je ne renie rien. Je raconte" de Maître José Patrick Nimy Mayidika Ngimbi (magistrat de grande renommée, Président de la Cour Suprême de Justice et ancien Directeur du cabinet du Président Mobutu Sese Seko, de 1977 à 1987) au sujet de Bisengimana.

Barthélémy Bisengimana avait été associé à la conquête du pouvoir de Mobutu. Selon le témoignage de Kashamura, pendant le gouvernement des commissaires généraux, le colonel Mobutu et Victor Nendaka, patron de la Sûreté, se rendirent à Bukavu, accompagnés de Bisengimana alors étudiant finaliste à la faculté Polytechnique de l’Université Lovanium et futur ingénieur civil électricien, pour couper le courant le 1er janvier 1961 à Bukavu afin d’y capturer leurs adversaires.

Aussi, le 24 novembre 1965, Mobutu sollicita de nouveau Bisengimana pour couper les télécommunications au Congo et avec l’extérieur afin d’opérer le coup d’État. Dès l’avènement au pouvoir du président Mobutu, il fut nommé, fin novembre 1965, conseiller à la présidence, chargé du domaine technique, de l’aéronautique et de la radio. Bisengimana était tout puissant certes, mais la présence des acteurs originaires de l’Équateur, dont surtout ceux de l’ethnie de Mobutu, réussit à soustraire certains services à son contrôle [...].

Mais il n’était nullement conseillé à personne d’être en froid avec Bisengimana ! On était foutu. Hormis quelques durs disposant de leurs propres clés d’entrée chez Mobutu et qui d’ailleurs, le moment venu, le feront payer très cher au tout puissant directeur du bureau.

Car déjà à l’époque, malgré sa toute-puissance, Bisengimana n’avait pas d’emprise significative sur les services de sécurité bien phagocytés par Jean Seti Yale, Mokolo wa Pombo, Roger Nkema, qui, du reste, pour traiter avec Mobutu, n’avaient pas besoin de Bisengimana.

En revanche, après avoir travaillé ce dernier au corps de façon systématique, ils finiront même par avoir raison de lui et l’abattre définitivement en 1977"

 

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Benjamin Babunga Watuna © : Benjamin Babunga Watuna - Janvier 2022

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