Le 5 jan 1972, début de l'affaire dite "des prénoms", après l'adoption par le Parlement de la nouvelle loi sur la nationalité. Elle stipulait : "tous les citoyens zaïrois nés de pères étrangers et de mères zaïroises doivent obligatoirement prendre le nom de celles-ci."
Du jour au lendemain, des figures emblématiques du régime Mobutu se virent dans l'obligation de changer de nom. Par exemple, Léon Lobitsch (métis portant le nom de son père polonais) devenait "Kengo Wa Dondo", Mario-Philippe Cardoso, devenait "Batwanyele Losembe."
A la suite de cette loi, le quotidien bruxellois "La Libre Belgique" pour se moquer de l'initiative zaïroise, consacra le lendemain un éditorial dans lequel elle se demandait pourquoi Mobutu, qui se disait "authentique", conservait encore ses prénoms de "Joseph Désiré".
Sans tarder, Mobutu se déclara disposé à abandonner ses prénoms de "Joseph Désiré". Il dira "Il me faut répondre du tic au tac à l'Occident à propos de ce prénom de Joseph-Désiré. Je ne demande pas mieux, en ce qui me concerne, que ces prénoms disparaissent aujourd'hui. Mais je reste chrétien et catholique, tout simplement pour respecter la religion de mes parents.
Pour l'ensemble du pays cependant, le problème est posé. Que La Libre Belgique donc se tranquillise; nous lui répondrons dans 4 mois, càd au prochain congrès du Parti. C'est alors que l'Occident saura si les 21 millions de Zaïrois devront garder leurs prénoms actuels ou opter simplement pour les noms de leurs ancêtres". Le régime n'attendra pas 4 mois. Le 16 jan 1972, il décréta que tous les Zaïrois abandonnent leurs prénoms chrétiens.
Nous accordons une très grande importance à la véracité et à l'exactitude des faits. C'est pourquoi nous et nos contributeurs investissons des moyens humains et du temps dans la selection et la validation des contenus. Mais au cas où dans un article, vous rencontrez un problème, une erreur, des améliorations à faire, vos observations, corrections, et critiques sont les bienvenues. Merci de nous contacter.