Le 31 janvier 2001, soit 5 jours après sa prestation de serment, Joseph Kabila se lance dans une tournée aux USA et en Occident. Ce voyage constitue un tournant diplomatique radical qui scellera les retrouvailles entre la RDC et l’Occident et améliorera leurs relations.

Déjà dans son discours d'investiture du 26 jan 2001, Joseph Kabila avait mis l’accent sur sa volonté d’améliorer les rapports de la RDC avec les puissances occidentales. Et ce 31 janvier, il entame une tournée qui le mène à Paris, Washington, New York et Bruxelles.

Ceux qui le rencontrent sont conquis par ce jeune Chef d'Etat. On loue sa bonne volonté à relancer le processus de paix. Sans que l’on puisse faire la part dans les réactions qu’il suscite de ce qui est conviction, l’entreprise de séduction porte ses fruits. Kamel Morjane (envoyé spécial ONU) déclarera: "(…) quand vous êtes avec lui, vous éprouvez le désir de le protéger [you feel that you even want to protect him]. Il est très sympathique et très calme. Il est, dirais-je, honnête et désireux de réaliser des choses positives."

Cette tournée sera d'une grande importance pour la RDC, car les actes suivront quelques jours après. Dès le début février 2001, s’amorce le grand retour en RDC des bailleurs de fonds, emmenés par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international. Puis, à la mi-février 2001, Kabila accepte de participer à Lusaka à un sommet sur la paix en RDC où il accomplit des pas diplomatiques importants : contrairement aux positions de son père, il accepte que Ketumile Masire reprenne son rôle de facilitateur pour la tenue du Dialogue.

En février 2002, avec l'accord de Joseph Kabila, s’engage enfin, de façon décisive, en Afrique du Sud, le Dialogue intercongolais. Il déboucha dans un premier temps, en avril, à Sun City, sur un accord partiel entre Kinshasa et le MLC de JP Bemba.

Enfin, le 17 déc 2002, est conclu l’accord de paix "global et inclusif" qui met en place le système 1+4 : un président (Kabila), flanqué de 4 vice-Présodents, Bemba (MLC), Ruberwa (RCD-Goma), Yerodia Ndombasi (Gouvernement de Kinshasa), Z’Ahidi Ngoma (Opposition politique non armée).