Le 28 janvier 93, Philippe Bernard, ambassadeur de France au Zaïre, est assassiné à Kinshasa. Il aurait été touché par une belle perdue. Aucune enquête n'a jamais été ordonnée par Paris, et Mobutu n'a jamais été inquiété ni condamné pour cet assassinat commis sur le sol zaïrois
Ce jour-là, la confusion est totale à Kinshasa. Des groupes de militaires parcourent à vive allure les avenues du centre-ville dans des véhicules militaires et civils, tirant des coups de feu et rançonnant tous ceux qui se trouvent sur leur passage. Presque tous les domaines de la vie au Zaïre sont gravement touchés par les pillages successifs.
La cause de ces pillages est la mise en circulation des billets de 5 millions de zaïres (émis à la suite d'une crise politique et économique aiguë). L'opposition conduite par Etienne Tshisekedi avait appelé au boycott de ces billets : les opérateurs économiques et la population refusèrent de les consommer; mais Mobutu décida de les utiliser pour payer les militaires zaïrois.
Ce 28, l'on dit que, faussement invité à l'ambassade de France, Tshisekedi allait y être assassiné ; mais, mis au courant par l'ambassadrice des USA (Melissa Wells), celui-ci ne s'y était plus rendu. Les soldats de la DSP arrivèrent à l'Ambassade de France et ne le trouvèrent pas. Ils ne trouvèrent que l'ambassadeur et le téléphoniste zaïrois. Ils décidèrent de les tuer. Selon plusieurs témoins, les auteurs de cet acte seraient deux officiers chargés de la sécurité du président Mobutu, le colonel Lémy Lissika et le lieutenant Komadja.
Mais selon la thèse officielle, l'ambassadeur de France avait été victime d'une balle perdue, version qui n'a jamais été acceptée par la famille de l'Ambassadeur. Outre l’ambassadeur de France, ces pillages avaient occasionné la mort de près de 2.000 personnes au Zaïre.
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