CE JOUR-LA... 27 février 2013 : La localité de Kitchanga (Nord-Kivu) attaquée, se noie dans son sang : 120 morts, 50 maisons incendiées et 100.000 déplacés

sam. 12/3/2022       sam. 12/3/2022       2 minutes et 0 secondes       51 Vues

Le 27 février 2013, la localité de Kitchanga (Nord-Kivu, est de la RDC) se noie dans son sang : spectacle de désolation où des maisons sont brûlées, avec des cadavres dans les rues et l'hôpital attaqué. Bilan : 120 morts, 50 maisons incendiées et 100.000 déplacés.

Tout était parti de la journée du 16 février 2013, lorsque des responsable des opérations de l’APCLS (Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain, groupe armé d’ethnie Hunde hostile aux rwandophones) sont assassinés par une patrouille mixte police–armée.

La localité de Kitchanga était alors menacée par l'APCLS, tout en restant sous contrôle du 812e régiment des FARDC, avec à sa tête le colonel François Safari Mudahunga (dit "Delta Mike"), un des proches de Bosco Ntaganda, qui venait de faire défection de l’armée congolaise.

Ce 27 février, en représailles contre leurs éléments assassinés, une cinquantaine de combattants de l’APCLS attaque une position du 812e régiment sur une colline. Mais cet affrontement tournera vite au massacre des civils, majoritairement Hunde, accusés de soutenir l’APCLS.

A court de munitions, l'armée gouvernementale laissa le terrain à l'APCLS. Cette situation suscita la fuite de nombreux civils rwandophones qui, selon certaines versions, mirent feu à toute la localité. Cette version a toutefois été contestée par la communauté rwandophone.

Le porte-parole militaire de la MONUSCO (le lieutenant Félix Prosper Basse) fera alors état d'un bilan de 120 morts, 50 maisons incendiées, 100.000 déplacés. Médecins Sans Frontières (MSF) confirmera des meurtres, exécutions sommaires... des volontés d'épurations ethniques.

Le groupe d’experts des Nations unies sur le Congo avait consacré un chapitre de son rapport de juillet 2013 aux évènements de Kitchanga. Il présenta ce massacre comme le résultat d’une opération d’intégration ratée de groupes armés au sein des FARDC.

En effet, en 2013, l'Etat‐Major du N/Kivu avait décidé d’intégrer quelque 300 combattants de l’APCLS dans ses rangs. L’intégration de l’APCLS n'était pas du goût du 812e régiment, constitué majoritairement de rwandophones, qui avait peur de perdre le contrôle de Kitchanga.

 

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Benjamin Babunga Watuna © : Benjamin Babunga Watuna - Février 2022

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