Le 25 décembre 1979, démonétisation des billets de 5 zaïres et 10 zaïres. L'annonce est faite au petit matin de ce jour de Noël par le Président Mobutu, à partir de la ville de Gbadolite où il séjournait : les billets de 5Z et 10Z n'ont plus cours sur le marché.
Cette opération n’était qu’une vaste dévaluation maquillée politiquement en "démonétisation". C'est à dater de ce jour-là que plusieurs personnes firent faillites au Zaïre car, du jour au lendemain, ils ne pouvaient plus utiliser les billets de 5Z et 10Z en leur possession.
Cette mesure faisait suite à l'inflation galopante que connaissait le Zaïre ces années-là. Toute l’économie zaïroise, depuis les grandes entreprises jusqu'aux ménages, était concernée.
Dès le lendemain, l'on assistait à de longues files devant des guichets des banques pour la simple raison que les autorités zaïroises avaient limité la possibilité d'échanger les anciens billets de 5Z et 10Z pendant 7 jours (25-31 décembre 1979), selon les conditions suivantes :
Enfin, Mobutu annonça qu'il avait été décidé, dans le cadre de l’exécution de cette mesure, la fermeture des frontières zaïroises à tout trafic et l’interdiction du survol de l’espace aérien zaïrois sans autorisation préalable durant l'opération d’échange.
C'est de cette manière que l'économie zaïroise s'était "dollarisée". Dans ce contexte de dévaluation permanente, la confiance dans la monnaie nationale (le zaïre) s’était totalement effritée.
Désormais, tant le système bancaire désorganisé que les opérateurs économiques devenus méfiants, ainsi que les petits épargnants qui venaient de perdre leurs économies placées dans les banques, tous préféraient recourir à la valeur-refuge qu’était le dollar américain.
Nous accordons une très grande importance à la véracité et à l'exactitude des faits. C'est pourquoi nous et nos contributeurs investissons des moyens humains et du temps dans la selection et la validation des contenus. Mais au cas où dans un article, vous rencontrez un problème, une erreur, des améliorations à faire, vos observations, corrections, et critiques sont les bienvenues. Merci de nous contacter.