Le 21 janvier 2018, Thérèse Deshade Kapangala, une aspirante à la vie religieuse âgée de 24 ans, est tuée par balle à Kinshasa. C'était au cours d’une marche des laïcs catholiques contre le pouvoir de Joseph Kabila. Elle sera enterrée à Kinshasa, le 9 février 2018.
Ce jour-là, il s'organise partout au pays des manifestations pacifiques pour réclamer la mise en œuvre de l’accord du 31 déc 2016 (accord qui devait faciliter l’organisation sans heurts des élections générales en RDC alors que le pays avait raté le délai constitutionnel).
A l'issue de la messe qu'officiait le père Joseph Musubao (oncle de Thérèse), il annoncera aux fidèles qui souhaitent se joindre à d’autres paroisses catholiques pour une marche pacifique d'écouter d’abord les instructions des représentants du Comité laïc de coordination.
La marche avait commencé avec quelques enfants de chœur en tête de cortège, l’un d’eux portant une croix, suivis par le prêtre et ses assistants et les fidèles qui se tenaient derrière chantaient des hymnes et priaient.
Thérèse marchait aux côtés de son oncle. Mais à une vingtaine de mètres de l’église, la manifestation pacifique sera interrompue et violemment dispersée par la police. Les marcheurs essaieront de repartir à 2 reprises mais à chaque fois la police répondait avec violence.
Le père Joseph va alors demander aux fidèles de se mettre à l'abri dans l'enceinte de la paroisse. La police continuera à lancer des gaz lacrymogènes sur les fidèles. C'est là que Thérèse essaiera d'aider un enfant incommodé par le gaz lacrymogène à se laver le visage.
C'est là qu'un policier tirera à balles réelles dans l’enceinte de la paroisse. Une des balles traversera le torse de Thérèse par le côté droit, avant de toucher son bras gauche en ressortant. Un médecin présent à la messe et à la manif tentera de la réanimer en vain.
Ce jour-là, Thérèse, avec d’autres fidèles catholiques, se réfugient dans la Paroisse Saint-François de Sales de Kintambo (Kin), fuyant la répression policière, après une marche des catholiques contre le pouvoir de Joseph Kabila. C'est là qu'elle sera tuée.
Le lendemain de sa mort, les proches de Thérèse avaient été empêchés d’embaumer son corps. Il aura fallu 2 semaines à l’Auditorat militaire supérieur pour autoriser la remise de son corps à la famille, et l'envoie d'une équipe d’inspecteurs sur la scène du crime.
Sa mort avait cristallisé l’indignation autour de la répression policière pdt la marche du 21 jan 18. Thérèse était connue pour son engagement dans sa paroisse. Membre de la chorale et de la Légion de Marie, elle devait entrer au postulat chez les sœurs de Sainte Famille.
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