Le 21 janvier 2016, décès de Maître Gérard Kamanda wa Kamanda, à l'âge de 76 ans. Avocat de formation, il a occupé de nombreux postes dans le Zaïre de Mobutu (conseiller juridique de Mobutu puis MinAffet du Zaïre). Il fut également SG Adjoint de l'OUA entre 1972 et 1978.
Né en déc 1940 à Kikwit, Gérard fait des études gréco-latines, puis obtient son bac jury central à l'Athénée royal de Léopoldville en 1959. Il poursuit ses études à l'université Lovanium d'où il sort avec un diplôme de philosophie, des lettres et un diplôme de droit
Son dipôme de droit en poche, Gérard va intégrer la Cour d’appel de Kinshasa. C'est là qu'il est repéré par le président Mobutu, qui fera de lui son Conseiller juridique (avec son ami Étienne Kashama Nkoy, originaire de Bandundu).
Lumumbiste et nationaliste à l’époque, Gérard Kamanda prend ses distances avec le pouvoir de Mobutu et s’exile. Il deviendra directeur de cabinet du SG de l'Organisation de l'Unité Africaine (Diallo Telli), à Addis-Abeba de 1967 à 1972, puis le SG Adjoint de l'OUA (72-78).
Revenu à Kinshasa, son profil d’homme d’État se dessine. Il devient une référence politique et intellectuelle, tout en n’hésitant pas à exprimer fréquemment ses réserves sur la politique du président Mobutu. Il était un nationaliste et sa liberté de ton était son arme.
Il sera nommé ministre des Affaires étrangères. Juriste et ancien SG adjoint de l'OUA, il avait acquis une stature africaine et une renommée internationale. Il gravira tous les postes de responsabilité et prestigieux du pouvoir à travers sa compétence et son intelligence.
Maître Gerard Kamanda wa Kamanda se fera notamment remarquer lors du débat de clarification avec des journalistes belges à Bruxelles, en direct à la télévision (en décembre 1988), aux côtés de Maître Nimy Maidika Ngimbi et Mpinga Kasenda.
Il sera forcé à l’exil à l’arrivée au pouvoir de Laurent-Désiré Kabila en 1997. C'est là qu'il créé un mouvement de résistance, le Conseil national de la résistance (CNR), avant de rentrer au pays en 2003 et de participer à la présidentielle de 2006 (il avait obtenu 0,31%).
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