Le 2 février 1922, Malta Forrest, un Néo-Zélandais d’origine et qui arriva seul au Congo-Belge en provenance d'Afrique du Sud quelques années auparavant, crée sa propre entreprise qu'il appelle "ENTREPRISE GENERALE MALTA FORREST".

Malta Forrest eut écho, quelques mois après, de la croissance économique sans précédent que connaissait le Congo-Belge, et c'est dans ce sens qu'il se décida de rejoindre, à 16 ans, le Congo-Belge dont il ne savait pas grand-chose.

A Kolwezi, il se lance d’abord dans le domaine du transport, avant de créer, ce 2 février 1920, "ENTREPRISE GENERALE MALTA FORREST". Petit à petit, remarqué par l’Union Minière du Haut-Katanga (UMHK, l'actuelle "GECAMINES"), EGMF se voit confier des activités minières en sous-traitance dans les concessions de Kolwezi. Société de transport à l’origine, elle s’oriente rapidement vers le secteur minier et exploite, dès 1933, l’or dans la région de Kolwezi.

De 1937 à 1944, elle met en valeur les mines de cuivre de Musonoï et exploite parallèlement, en 1939, la mine de manganèse de Kasekelesa dans le sud Katanga. De 1951 à 1954 l’Entreprise participe au démarrage de la mine de manganèse de Kisenge tant en exploitation minière qu’en travaux de génie civil. A cette époque, le Comité Spécial du Katanga confie à l’Entreprise la construction de tout le réseau d’égouts et de voirie de la ville de Kolwezi, ainsi que son aérodrome. C’est à ce moment qu’elle se convertit en entreprise de génie civil.

En 1954, Monsieur Malta Forrest décide de passer le flambeau à Monsieur Victor ESKENAZI-FORREST, son fils adoptif. C’est celui-ci qui, après l’indépendance (en 1968), décida de la transformation de l’EMGF en une Société de Personnes à Responsabilité Limitée (S.P.R.L), au capital de 155.000.000 francs congolais.

L’entreprise entama alors une série de grands travaux routiers et de bâtiments essentiellement financés par des organismes internationaux tels la Banque Mondiale et la Banque Africaine de Développement (notamment le réaménagement de la base Militaire de Kamina durant une quinzaine d’années sans interruption, à travers diverses phases).

Lorsque Malta FORREST décède en 1974, son propre fils George Arthur FORREST fut nommé Administrateur-Gérant de la société. Il prit alors seul les rênes de l’Entreprise et va lui donner un nouvel essor. Un important programme de réhabilitation des voiries est ainsi mis en vigueur, pour le compte du Gouvernement Zaïrois, dans les centres urbains de Lubumbashi, Likasi, Kolwezi et Kalemie. C’est lui qui les effectua.

Puis, dès 1990 et pour le compte de la Gécamines, EGMF effectua d’importants travaux de découverture minière à Kolwezi. En 1992, et dans une logique de diversification géographique, George Arthur FORREST décida de l’ouverture des filiales de leur entreprise EGMF au Burundi (axée essentiellement sur les travaux de génie civil). Elle en fera de même au Rwanda en 1996. En 1995, pour mieux coordonner les activités et susciter les synergies devant permettre le développement de son groupe industriel, Monsieur George Arthur FORREST créa le groupe "George Forrest International".

Vers les années 2000, la famille FORREST décida d’acheter des parts de la Banque Commerciale du Congo (BCDC), l’une des plus anciennes institutions du pays, centenaire, dont ils sont aujourd’hui l’actionnaire majoritaire. La BCDC fut, pendant plus de quarante ans, la banque centrale et institution émettrice du pays.

Aujourd’hui, la Banque Commerciale du Congo est la première banque commerciale du pays (en processus de fusion avec la kényane, "Equity Bank") et de loin, la banque congolaise la plus réputée à l’étranger.

Aujourd’hui, "Groupe Malta Forrest" est devenu le premier employeur et investisseur privé de la RD Congo. C’est le fils aîné de George Arthur FORREST, Monsieur Malta David Forrest, qui tient d’une main ferme les rênes du puissant conglomérat familial depuis 2011.

Sous sa houlette, le groupe MALTA FORREST, à l’origine présent dans le secteur minier et la construction, a entamé une métamorphose, investissant avec succès dans l’énergie, l’agroalimentaire et l’aérien. Ils sont partenaires de référence des multinationales en RD Congo, comme les belges Tractebel (dans l’énergie) et Brussels Airlines (dans l’aérien), le suisse Glencore (dans les mines), l’allemand Heidelberg (dans le ciment), etc.