Le 16 mars 1898, date capitale dans l'histoire de la RDC: la 1ère locomotive siffle à Stanley Pool (Léopoldville), après 8 ans de travaux. Il y a des acclamations délirantes de toute la population, européenne et indigène. Elle était conduite par l'ingénieur Nicolas Cito
8 années avaient été nécessaires pour mener à bien cette oeuvre entreprise avec 132 Blancs et 1.800 Noirs (Congolais, et d'autres venus de plusieurs pays d'Afrique - dont des Sénégalais - et d'Asie (des chinois) dont certains avaient payé de leur vie cette victoire épique.
Tout commence en 1878. Henry Stanley fait savoir à Léopold II que construire une voie ferrée reste la condition sine qua non au développement de la jeune Colonie. Mais cette entreprise va paraître comme une folie aux collaborateurs du Roi Léopold II. C'est seulement deux ans après (1880) que dans l'entourage de Léopold II, un jeune officier plein de talent et de passion à l'entreprise africaine du Grand Roi, nommé Albert Thys, parvint à convaincre le Roi de prendre en mains le projet du chemin de fer congolais. Léopold II décide alors de s'engager.
On tâta le terrain à l'étranger : un syndicat anglais étudia l'affaire et déposa un rapport concluant à l'engagement d'une dépense de 25 millions de francs belges. Et c'est en 1890 que Albert Thys s'embarqua pour l'Afrique. La Compagnie du Congo pour le Commerce et l'Industrie (CCCI) fut fondée par devant Maîtres Van Halteren et Van Bevere (notaires à Bruxelles), avant que sa filiale congolaise ne voit le jour sur nom de Compagnie du Chemin de Fer du Congo (CCFC).
Albert Thys arriva, entouré d'une brigade d'ingénieurs et d'officiers. Les travaux sont lancés le 10 juin 1892, mais après deux années d'efforts, 9 kilomètres à peine étaient construits. En 1894, ils en avaient construit 42; en 1895, 71 kilomètres; en 1897, enfin, 117 kms.
Les conditions de vie lors de la construction sont épouvantables. Des travailleurs perdent la vie à cause de la variole, la dysenterie, le béribéri et l’épuisement. Dans ces circonstances, Thys fut obligé de recruter des travailleurs de la Barbade et de Chine. La principale difficulté fut de permettre à la ligne de chemin de fer de sortir des gorges du Congo, par le canyon de la rivière M’pozo, puis le passage par les monts de Cristal. La voie gagna Stanley Pool par les vallées de la Lukaya et de la Ndjili, jusqu'au fleuve.
Et ce 16 mars 1898, le train arrivait à Léopoldville. Malgré les difficultés techniques et financières liées à la construction de cette ligne de chemin de fer, celle-ci s'avéra très rapidement rentable, principalement grâce à l'exploitation de l'ivoire et du caoutchouc.
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