Le 16 février 1992, une marche pacifique des chrétiens est réprimée dans le sang à Kinshasa, par les éléments de Mobutu. Cette répression, connue désormais comme "Marche des Chrétiens", souleva une indignation et un tollé général de protestations à travers le monde.
En avril 1990, le Pdt Mobutu avait annoncé, non sans émotion, la fin du monopartisme et une année après (mai 1991) s'ouvraient à Kinshasa les premiers travaux de la Conférence Nationale Souveraine avec 2.650 personnes venant de toutes les couches de la population zaïroise.
Mais 3 mois à peine après son lancement, la CNS est suspendue par Mobutu qui décidera de négocier directement avec une frange de l’opposition réunie sous le regroupement de "Union Sacrée". De ces négociations aboutira la nomination de Nguz Karl-I-Bond comme Premier ministre
Nguz décida de la reprise des travaux de la CNS en déc 91. Mais aussitôt rouverte, la CNS est à nouveau suspendue par le gouv qui évoqua comme raison son coût exorbitant. C'est alors que les zaïrois qui avaient placé tout leur espoir dans la CNS se décidèrent de manifester.
Des manifestations tantôt pacifiques, parfois violentes furent organisées ci et là par la société civile. Ces manifestations prirent une autre ampleur lorsque Pierre Lumbi et François Kandolo signèrent la "Lettre d’Appel au Peuple de Dieu et aux Hommes de Bonne Volonté"
Les 2 appelèrent les mouvements laïcs de l’église catholique à descendre dans la rue le 16 février 1992, appel qui fut suivi par des dizaines de milliers de personnes. Pris de panique, Mobutu décida de faire intervenir l’armée qui ouvrit le feu sur les manifestants.
Cette répression dans le sang, connue comme "Marche des Chrétiens", souleva une indignation et un tollé général de protestations à travers le monde et Mobutu, sous pression et acculé de toutes parts, céda et la Conférence Nationale Souveraine reprit ses travaux en avril 92.
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