Le 14 janvier 1990, le maréchal Mobutu annonce pompeusement qu'il va procéder à des consultations populaires pour connaître "la volonté du peuple". Ces consultations finiront par conduire Mobutu à décréter, trois mois après (24 avril 1990), la fin du monopartisme.
Mobutu invita alors la population zaïroise à un large débat national sur le fonctionnement des institutions de la Deuxième République. Ces consultations furent conduites sur l'ensemble du territoire national, et cela de deux manières :
(a) d’une part, des rassemblements organisés dans un climat de liberté totale d’expression et auxquels Mobutu lui-même participa en voyageant à travers le pays et,
(b) d’autre part, la présentation des Mémorandums à travers le "Bureau national des Consultations populaires".
Toutes les forces vives, publiques et privées, civiles et militaires, laïques et religieuses, participèrent à ces consultations populaires dans lesquelles Mobutu s’engagea personnellement. Partout, Mobutu se fit rassurant, répétant aux sceptiques des propos tels que : "Les vœux et souhaits du Peuple seront réalisés", "Si vous voulez des chambardements, nous les ferons", "S’il faut que les choses soient bousculées, elles le seront", "Seule votre volonté comptera", "La volonté de la majorité du peuple sera respectée sans faux-fuyants", etc
En trois mois, plus d’un million de zaïrois participèrent à ces consultations populaires et le Bureau de Consultation populaire enregistra 6.128 Mémorandums. A l'issue des consultations, le peuple renvoya comme message à Mobutu : le rejet total du MPR Parti-Etat.
A l'issue de ces consultations, Mobutu décréta, le 24 avril 1990, la fin du monopartisme et le début d’un long processus de démocratisation qui n'a jamais abouti malheureusement. Le Peuple rejeta totalement le MPR Parti-Etat, sa doctrine, ses organes et ses animateurs.
Nous accordons une très grande importance à la véracité et à l'exactitude des faits. C'est pourquoi nous et nos contributeurs investissons des moyens humains et du temps dans la selection et la validation des contenus. Mais au cas où dans un article, vous rencontrez un problème, une erreur, des améliorations à faire, vos observations, corrections, et critiques sont les bienvenues. Merci de nous contacter.