CE JOUR-LA.. 13 mars 1967, Moise Tshombe est condamné à mort par contumace par le tribunal militaire de Kinshasa, inculpé de haute trahison

dim. 3/4/2022       dim. 3/4/2022       1 minute et 51 secondes       191 Vues

Le 13 mars 1967, Moise Tshombe est condamné à mort par contumace par le tribunal militaire de Kinshasa, inculpé de haute trahison. Le gouvernement de Léopoldville (Kinshasa) demanda par la même occasion son extradition (il résidait en Algérie). Celle-ci n'aura pas lieu.

Pour rappel, depuis son coup d'Etat de 1965, Mobutu a son esprit hanté par un personnage: Moïse Tshombe. Lumumba mort, Kasa-Vubu confiné dans son village, le dernier des leaders de l’indépendance demeure l’ultime rival de Mobutu. Il est même, à ses yeux, un homme à abattre.

Déchu de tout mandat, exilé en Europe (Bruxelles puis Madrid), Tshombe désire vivement rentrer au Congo: "Mon pays a besoin de moi. Je n’ai pas le droit de le décevoir", dira-t-il. Tisse-t-il une conspiration pour parvenir à ses fins? C’est ce que font savoir les Américains

Mobutu fera savoir qu'un coup d’État en faveur de Tshombe est programmé et qu'il impliquerait 200 mercenaires sud-africains et rhodésiens. Quelques jours plus tard, le danger prend forme. 2.500 gendarmes katangais du régiment Baka, en garnison à Kisangani, se révoltent. Sous les ordres du colonel Ferdinand Tshipola, ces "Diabos", comme on les surnomme, sont regroupés en trois bataillons homogènes, encadrés par des mercenaires. Ont-ils partie liée avec Tshombe, comme l’affirmera Mobutu en dénonçant un "complot impérialiste? Sans doute.

Mais les mutins ont leurs propres griefs: soldes trop faibles, des promotions trop tardives, des missions trop périlleuses. Soudés par un esprit de corps, ils craignent surtout qu’on ne les disperse d’une unité à l’autre et qu’ils ne soient ainsi exposés à la vengeance. C'est dans ces circonstances que Moise Tshombe sera inculpé, puis jugé par contumace.

A partir du 2 juillet 1967, le Congo-Kinshasa demande à 3 reprises l’extradition du captif auprès du gouvernement algérien, mais Boumediene pose des conditions inacceptables pour Kinshasa. Le président algérien exige du Congo-Kinshasa, en échange de l’extradition de Moïse Tshombe, la rupture de ses relations diplomatiques avec Israël, la libération de Gaston Soumialot et des autres mulélistes emprisonnés. Jugée proposition irrecevable, Mobutu refuse.

 

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Benjamin Babunga Watuna © : Benjamin Babunga Watuna - Mars 2022

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