Le 12 mars 2017, deux experts des Nations-Unies [Michael Sharp et Zaida Catalan], ainsi que leurs quatre accompagnateurs congolais, sont assassinés dans le village Bunkonde par, selon les autorités congolaises, les miliciens "terroristes" Kamuina Nsapu.

Les 2 enquêtaient sur les violences dans le Kasaï pour le compte du Conseil de sécurité de l'ONU. Leurs dépouilles sont découvertes le 27 mars. Le corps de Zaida est retrouvé dans une tombe peu profonde. Celui-ci a été décapité vraisemblablement comme une sorte de rituel.

Malgré l'arrestation de deux principaux suspects par les autorités congolaises, son corps n'a pu être restitué en intégralité. Une vidéo de l'exécution des deux experts fait surface en avril 2017. Les motivations exactes liées à leur assassinat n'ont jamais été révélées.

Toutefois, en janvier 2017, Zaida Catalán notait dans son carnet personnel qu'il y avait "des développements excitants" et qu'elle pourrait peut-être coincer quelqu'un. Elle disposait de 130 fichiers concernant des enregistrement audios sur les meurtres à Tshimbulu.

Le 5 juin 2017, trois mois après leur assassinat, une procédure avait été lancée devant le tribunal de garnison de Kananga avec 14 prévenus, puis devant la cour militaire de l’ex-Kasaï occidental avec 40 personnes poursuivies.

Même si officiellement l’ONU adoptait la thèse des autorités congolaises de l’époque à travers un rapport d’un comité d’enquête, par la suite il va s'avérer que les principaux suspects appartiennent tous aux services de sécurité de l’Etat congolais (ou y sont associés).

C'est le cas notamment de Tshibuabua et Nkashama (deux inspecteurs de la DGM) et Mambweni (colonel FARD). En janvier 2022, après presque 5 ans de procès, le verdict est tombé : 51 condamnations à mort, une peine de dix ans de prison et deux acquittements.