• (Photo : Droit Tiers)
  • Nom

    Sophie Zala Lusibu N'Kanza

  • ALIAS

    Sophie Kanza

  • LIEU DE NAISSANCE

    Kinshasa

  • DATE DE NAISSANCE

    jeu. 8/2/1940

  • DATE DE DECES

    ven. 2/4/1999

  • METIER / PROFESSION / TITRE

    Sociologue - Femme Politique

  • NATIONALITE

    Congolaise

Sophie Zala Lusibu N'Kanza alias Sophie Kanza

1940 - 1999
jeu. 20/1/2022       dim. 20/8/2023       5 minutes et 14 secondes       1.178k Vues

Sophie Kanza de son vrai nom Zala Lusibu N’kanza, née le 8 février 1940 à Kinshasa (Léopoldville) et morte le 2 avril 1999 toujours à Kinshasa, est une Sociologue et Femme politique congolaise (RDC).

Elle est la première femme congolaise à terminer ses études secondaires et à être diplômée d'une université (Université de Genève en Suisse et l’Université d’Harvard aux États-unis). Elle est aussi la première femme ministre de la RDC entant que ministre des Affaires sociales du 31 octobre 1966 au 6 décembre 1970. Elle a occupé des fonctions au sein du système des Nations unies (UNESCO) de 1981 à 1988. Les qualifications des membres de sa famille ont fortement influencé ses études et sa carrière politique. Elle fut la fille de Daniel Kanza, la sœur de Philippe et Thomas Kanza, épouse de Marcel Lihau. 

Elle fut portée au panthéon de l’histoire congolais (RDC) le 7 juillet 2004. Son nom figure parmi les dix noms des femmes d'exception plébiscités à Bruxelles dans la procédure pour la rebaptiser le tunnel Léopold II.

 

Famille et scolarité

Sophie Kanza est née le 8 février 1940 à Kinshasa de parents originaires du Kongo Central (Bas-Congo) est sixième d'une fratrie de sept enfants. 

Elle est la fille de Mbuta Daniel Kanza (l’un des pères de l’Indépendance congolaise et premier gouverneur noir de la ville de Kinshasa), et d'Elisabeth Mansangaza. Elle est la sœur cadette de Philippe Kanza et Thomas Kanza (le tout premier congolais à avoir obtenu un diplôme d’université en Belgique).

Elle fait la majeure partie de ses études primaires et secondaires à Brazzaville, au Congo français. Au moment de l'indépendance du Congo, elle est la seule femme congolaise à avoir suivi une scolarité secondaire. Elle est diplômée du lycée du Sacré-Cœur en juin 1961. En 1964, elle devient la première femme congolaise à être diplômée de l'université, après avoir obtenu un diplôme de liecence de sociologie à l'université de Genève. Elle va travailler comme assistante de ce département de sociologie jusqu'en 1966.

Elle reprendra ses études de 1973 à 1976 à l’Université Harvard et sortira avec une maîtrise et un doctorat (Ph.D.) en sociologie .

 

Carrière politique

Le 31 octobre 1966, lors de l’installation du premier gouvernement, Sophie Kanza est nommée ministre des Affaires sociales, devenant ainsi la première femme du pays à occuper des fonctions gouvernementales. Sa nomination est intervenue alors qu'elle poursuivait ses études à l'université de Genève, mais elle y mit un terme pour prendre ses fonctions. 

La formulation de son poste évoluera cependant au fil du temps : commissaire d'État aux Affaires sociales (1966-1967), ministre des Affaires sociales (1967-1968) puis ministre d'État aux Affaires sociales (1969-1970). Au départ, elle a consacré la majeure partie de son temps au ministère à examiner les difficultés que rencontrait la population afin d'y apporter une réponse adaptée. Elle a également plaidé pour l'égalité des chances en matière d'éducation pour les garçons et les filles et a été déléguée au sommet de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) à Kinshasa en 1967. 

Elle est nommée membre du bureau politique du Mouvement populaire de la Révolution le 13 octobre 1967. Le 6 décembre 1970, elle quitte son poste ministériel suite à un remaniement.

De 1973 à 1977, Sophie Kanza est membre du conseil d'administration de l'Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR). Elle est sous-directrice générale adjointe de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) de 1981 à 1985 et chef de mission auprès du directeur général de l'UNESCO de 1985 à 1988.

Elle participera à la Conférence Nationale Souveraine (CNS)

 

Vie privée

Cette femme d’exception était une épouse et une mère. Elle était l’épouse Marcel Lihau (premier président de la Cour suprême de Justice, Professeur de droit aux universités d’Harvard et de Kinshasa, ancien ministre de la  justice, Co-fondateur de l’UDPS, et président de la commission constitutionnelle à la Conférence nationale souveraine (CNS) le 26 décembre 1964). De ce mariage naquit 6 filles. 

Marcel Lihau ayant fui des persécutions politiques en RDC, la famille se voit obligé vive pendant longtemps séparée.

Travaillant à UNESCO, Sophie connut un accident de circulation à Paris en 1998, au cours duquel elle deviendra paraplégique. Elle va ainsi quitter son poste à l’UNESCO pour se consacrer à la défense  des droits les personnes vivant avec handicap. Elle se rendra régulièrement à l'étranger pour cette cause.

 

Décès

Sophie Kanza meurt d’un arrêt cardiaque le 2 avril 1999 (à 59 ans) des suites d’une crise cardiaque. Elle est enterrée dans le territoire de Luozi. Elle est portée au Panthéon de l’histoire congolaise (RDC) le 7 juillet 2004, devenant l'une des premières femmes à avoir droit à cet honneur. Son buste est exposé dans la Galerie de la mémoire. 

Le 28 mars 2015, trois de ses filles organisent une messe d'actions de grâce en l'honneur de leurs parents à Gombe. Plusieurs personnalités politiques de premier plan ont assisté à la cérémonie, dont Léon Kengo et José Endundo Bononge.

 

Reconnaissances et honeurs

Le parcours de Sophie a marqué beaucoup d’esprits et en a inspiré plusieurs.

  • Elle fut portée au panthéon de l’histoire congolais (RDC) le 7 juillet 2004, devenant ainsi l'une des premières femmes à avoir droit à cet honneur. Son buste est érigé dans la galerie de la mémoire.
  • Le Cercle Sophie Kanza, baptisé en son nom en son honneur, est une association des femmes professeures du Congo.
  • En 2020, lors de la procédure pour rebaptiser le tunnel Léopold II à Bruxelles, «pour symboliquement renforcer la place des femmes dans l’espace public», son nom figure parmi les dix femmes d’exception plébiscités par le comité d’organisation(sur 13 000 propositions).
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Sources et références
Alpha Memidra Egbango © : personnages.cd - Janvier 2022

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