Mamitsho Pontshi Lobo
[ 1985 - à nos jours ]Pilote - Militant DH
Nom
ALIAS
LIEU DE NAISSANCE
DATE DE NAISSANCE
METIER / PROFESSION / TITRE
NATIONALITE
Mamitsho Pontshi Lobo, née le 3 janvier 1985 à Buta dans l’ancienne province orientale (RDC), est une pilote congolaise, troisième femme pilote congolaise dans l’histoire de l’aviation civile de la RD Congo et activiste des droits humains.
Ingénieur technicien en aviation civile à l’Institut Supérieur des Techniques Appliquées de Kinshasa (ISTA), elle est titulaire d’une licence de pilote obtenu aux écoles de pilotage à Phoebos Appolo, Aeroprecision et à Air safety. Elle a travaillé chez Goma Express (2011), puis à Katanga Wings (2012 – 2013), et puis à Air Baraka (2013 – 2015). Depuis avril 2016, elle est Co-pilote sur AirBus320 à la compagnie nationale d’aviation Congo Airways. Elle également Secrétaire Générale de l’Association Nationale des Pilotes du Congo (ANPC).
Activiste des droits des femmes et des jeunes filles, cette passionné d’aviation milite pour leur développement communautaire et s’investi dans la sensibilisation, l’accompagnement et le mentorat des jeunes à travers mentor de Afriyan-RDC. Elle est connue de son environnement pour son courage, sa détermination et son dynamisme. Elle est mère d’une fille, et s’exprime aisément en français, en anglais, Lingala, en Tshiluba et en Kikongo.
Jeunesse, famille et scolarité
Originaire du village de Kakenge, territoire de Mweka, dans la province du Kassaï, Mamitsho Pontshi est fille de Monsieur Lobo Kwete Mingina (ingénieur à l’office des routes) et de Madame Elisée Adipepe (+). Elle est quatrième d’une famille de sept enfants, dont quatre filles et trois garçons, et fut élevée par Madame Béatrice Pelenge. Elle a vécu dans plusieurs provinces de la RDC.
Quelques années après sa naissance, son père est muté à Kikwit, dans l’ancienne province du Bandundu. C’est là que Mamitsho entame ses études primaires. Après avoir obtenu le maximum des pourcentages en quatrième année, elle est envoyée directement en sixième année, enjambant ainsi une classe. Elle décroche aisément son certificat d’études.
Vers la fin de sa deuxième année du secondaire, la famille est encore mutée à Mbuji-Mayi. C’est là qu’elle fait ses humanités scientifiques et obtient son diplôme en Mathématiques Physique en 2001. Puis, une autre mutation de son père l’amène à Kinshasa. Passionné de l’aviation depuis l’école secondaire (15 ans), elle s’inscrit à l’Institut Supérieur des Techniques Appliquées (ISTA) de Kinshasa Ndolo où elle décroche son diplôme d’Ingénieur Technicien en aviation civile, option exploitation aéronautique, en 2006.
La révolte qui dicte le choix de carrière
A son arrivée dans sa province d’origine du Kassaï, elle fait deux constats qui vont la révolter et cristalliser sa passion pour l’aviation.
Le premier : les femmes sont discriminées, réduites à des tâches ménagères, pas assez considérées dans la société, faisaient rarement des études à caractère scientifique et espéraient rarement une carrière prometteuse. Elle décide de faire la différence en s’engageant dans les études scientifiques et en se déterminant d’être parmi les meilleurs.
A quinze ans, elle fait un autre constat : dans les avions, il n’y avait que des hommes la cabine de pilotage et à l’arrière il y avait des femmes comme hôtesses de l’air. Elle décide une fois de plus à faire la différence en inversant les rôles et devenir plus tard pilote. Le rêve s’installe.
Formation de pilote
Une fois son diplôme d’ingénieur technicien en poche, elle s’envole pour l’Afrique du sud poursuivre son rêve de devenir pilote. Elle s’inscrit à une école de pilotage dénommée Phoebus Appolo, qui malheureusement ne lui est pas favorable. « L’établissement a fini par me faire croire que je n’étais pas faite pour être pilote » déclare – t – elle à Vatican News.
Mais grâce à sa détermination, elle change d’école et fait le pilotage privé chez Aero précision et termine à Air Safety pour l’obtention de sa licence de pilote professionnel en 2010.
Carrière professionnelle
Elle rentre au pays avec 230 heures et a du mal à trouver du travail. En 2011, elle passe trois mois à la Compagnie Goma Express qui desservait Walikale à partir de Goma dans le Nord Kivu. De là, elle est découverte et envoyée en formation aux Etats-Unis pour faire la qualification en HS 125 -700, 800 et 800 XP en 2012.
En 2013, elle décide de convertir sa licence sud-africaine en une licence américaine en suivant une formation à Arlington au Texas (Etats Unis d’Amérique). A son retour au pays, elle preste chez Katanga Wings de 2012 à 2013, où elle pilote des HAWKER 125 – 700 et 800, puis se retrouve chez Air Baraka de 2014 à 2016.
En 2016, elle fait sa qualification Airbus 318, 319, 320 et 321 chez ATCT en Tunis et rejoint la compagnie nationale d’aviation « Congo Airways » en avril de cette année. Au départ, on lui refuse le cockpit, l’orientant vers le bureau. Grâce au soutien des autres pilotes et du gouvernement congolais, elle réussit à poursuivre sa carrière, en qualité de Co-pilote sur AirBus320.
Depuis 2013, Mamitsho est Secrétaire Générale de l’Association Nationale des Pilotes du Congo (ANPC). En dehors de son métier de pilote, elle s’est engagée depuis 2017 dans des formations en ligne sur les droits de l’homme, la bonne gouvernance ainsi que la transparence sur le programme en ligne du Young African Leader International (YALI).
Activiste des droits humains et mentor
Malgré son agenda chargé, Mamitsho sait aménager son temps pour mettre son savoir et son expérience au service de la communauté.
Activiste des droits humains particulièrement de la femme et des jeunes, elle se concentre sur la promotion du genre, le développement communautaire, à l’autonomisation économique des jeunes, aux droits à la santé sexuelle et reproductive.
En tant que femme de STEM, elle a mis en place un programme de mentorat des jeunes plus précisément des jeunes femmes qui veulent embrasser l’aviation. Elle apporte son sens de leadership à Afriyan RDC, pour encourager la jeune femme à l’amour des études et du travail, à libérer leur potentiel et à participer au développement du pays.
Mamitsho Pontshi dans le cockpit d'un A320
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