Zacharie Badiengila
[ 1946 - 2023 ]Homme politique - Leader réligieux
Nom
ALIAS
LIEU DE NAISSANCE
DATE DE NAISSANCE
DATE DE DECES
METIER / PROFESSION / TITRE
NATIONALITE
Tabu Ley Rochereau, né Pascal Emmanuel Sinamoyi Tabu, le 13 novembre 1940 à Bagata (une localité de l'ancienne province de Bandundu) en RD Congo et mort le 30 novembre 2013 à Bruxelles (Belgique), est un chanteur compositeur et homme politique congolais.
Tabu chante à l'église et dans les chorales des établissements scolaires qu'il fréquente avant de rejoindre, en 1959, l’Éducation nationale du Congo. Il entame alors une carrière de fonctionnaire, d’abord comme secrétaire administratif au Fonds du Bien-être indigène puis en tant que responsable administratif et financier à l’Athénée de Kalina (l’actuel Institut de la Gombe). Il est avec Franco (mort en 1989), l'une des deux plus grandes stars de Congolumba. Il fut le premier artiste africain à se produire à l'Olympia
Bien que le nom exact de sa progéniture ne soit pas connu, Tabu Ley d'une multitude. Marié à Georgette Mowana (alias « Tété »), il a cinq enfants : Blackson Matthieu, Mireille-Esther, Colette, Gisèle et Isabelle. Il vécut un amour idyllique avec la Miss Zaïre 1969 Jeanne Mokomo, avec qui il a également six autres enfants : Carine, Laty, Bob, Abel, Pegguy et Flore. Quatre de ses fils parmi ses enfants, Pegguy Tabu, Abel Tabu, Philémon et Youssoupha ainsi que sa petite-fille, Shay, ont percé dans le milieu de la musique en tant que chanteurs et compositeurs. De son vivant, Tabu Ley a chanté avec l'artiste rappeur Youssoupha en studio et en duo le 7 mai 2012 à l'Olympia.
Tabu Ley Rochereau décède le samedi 30 novembre 2013 au matin à l'hôpital Saint-Luc de Bruxelles. Victime d'un AVC (accident vasculaire cérébral) en 2008, il ne s'en est jamais remis. Il est enterré le 9 décembre 2013 à la Nécropole de la Nsele à Kinshasa.
Surnoms
Comme tous les grands musisciens congoalais, Rochereau compte également de nombreus surnoms : le "messager", le "baobab de la rumba congolaise" , "le prince Rochereau", "Seigneur Rochereau", "l'Ambassaduer de la Rumba congolaise", etc.
Debuts Musicaux
Le chant, Tabu Ley l'a commencé, comme beaucoup de gosses de son âge, dans les chorales d'églises et celles des écoles dans les années 1950. En 1956, il se fait recruter lors d'une une séance d'enregistrement par Grand Kallé (Joseph Kabasele), auteur du premier tube pan-africain Indépendance cha cha (1960). Content de lui, le boss l'engage dans son groupe, l'African Jazz. Il prend Rochereau comme nom de scène, en référence au gouverneur de Belfort, Pierre Philippe Denfert-Rochereau, surnom donné par ses camarades de classe, à la suite d'une question d'histoire dont il aurait été le seul à connaître la réponse.
Ses premiers titres, comme Kelya, Adios Tété et Bonbon sucré le font connaître du public. Il est alors proche du Mouvement national congolais de Patrice Lumumba.
Il quitte l'African Jazz et rejoint l'orchestre Jazz Africain en novembre 1960. En 1963, Tabu Ley forme avec le guitariste Docteur Nico le groupe African Fiesta qui, plus tard, se scindera en deux, puis fonde African Fiesta Flash en 1965. Il y compose, entre 1964 et 1968, près de 200 chansons. L'orchestre se rend à Brazzaville et à Montréal à l'occasion de l'exposition universelle de 1967.
Succes à l'International
En 1969, Rochereau recrute des danseurs et un groupe de danseuses appelées « les Rocherettes » (l'une deviendra l'une des clodette de Claude François), qu'il emmène à Paris l'année suivante pour ses concerts à l'Olympia. La tournée est écourtée à la suite de la découverte d'une affaire financière qui met en cause la gestion du groupe.
Comme l'avait fait Kallé, son mentor, Rochereau apporte, avec son orchestre l'African Fiesta National, pas mal d'innovations dans la rumba congolaise, en adoptant tout d'abord la batterie. Seskain Molenga, un des fondateurs de l'orchestre Bakuba, est le premier batteur à inaugurer le genre dans le groupe de Rochereau lors des concerts à l'Olympia. Cette mode sera suivie par plusieurs orchestres, comme les Bella Bella des frères Soki.
Parmi les orchestres qui embrassent cette mode, un orchestre fait vraiment peur au groupe de Rochereau, pendant que ce dernier est en tournée en Afrique de l'Ouest : il s'agit de l'orchestre Les grands Maquisards, dirigé par Dalienst (judicieux mélange des lettres de Ntesa Daniel), dont la majorité des musiciens ont fait ou feront partie du groupe de Rochereau.
Se voyant menacé, Rochereau riposte de manière assez stupéfiante en lançant depuis Dakar, avec trois disques 45 tours, la fameuse danse Soum Djoum. Ces 45 tours contenaient les titres qui deviennent cultes comme Seli Ja, Silikani, Mundi et Samba. Le Soum Djoum, comme tous les rythmes lancés par Rochereau, est à l'origine de la naissance d'orchestres comme Continental, qui lui donnera ses lettres de noblesse.
Tandis que les apports de Kallé dans la musique congolaise sont très influencés par les rythmes afro cubains (African Jazz puis African Team), Rochereau est, lui, très inspiré par la pop et le rhythm and blues des années 1960-1970, tant et si bien qu'il n'hésite pas à se produire sur scène avec des pantalons patte d'éléphant et coiffure Afro. Son amour pour la pop s'est manifesté par la chanson Lal'a bi qui n'est autre qu'une interprétation, dans une langue du Congo, de la célèbre chanson des Beatles Let it be.
Tabu Ley Rochereau, bien qu'étant un très bon et grand chanteur solo, a réussi avec ses chansons quelques duos assez mémorables avec d'autres chanteurs qui l'accompagnaient. On peut citer des chansons comme Permission et Rendez-vous chez là bas avec Mujos, Souza et Maguy avec Sam Mangwana, Ki makango mpe libala et Gipsy avec Ndombe Pepe.
En 46 ans de carrière, Tabu Ley a composé plus de 3 000 chansons et vendu plusieurs milliers de disques.
Exil et carrière politique
À la suite des mesures de zaïrianisation lancées en octobre 1971 par le président Mobutu Sese Seko, Pascal Tabu devient « Tabu Ley ». En délicatesse avec le régime de Mobutu, le musicien préfère prendre de la distance avec le régime et s’éloigne de Kinshasa dès 1986, partageant sa vie entre Paris, l’Afrique du Sud et les États-Unis puis en Belgique, d'où il prend parti contre la dictature de Mobutu.
Il revient au Congo en 1997 après la chute du régime Mobutu pour s’investir en politique. À la tête du mouvement La Force du peuple, il participe alors à la vie politique du pays tout en poursuivant ses activités artistiques. Militant au sein du Rassemblement Congolais pour la Démocratie, il sera tout à tour député de la transition, vice-gouverneur de la ville Kinshasa en 2005 puis ministre provincial en charge de la culture.
Decès et obsèques
Tabu Ley Rochereau décède le samedi 30 novembre 2013 au matin à l'hôpital Saint-Luc de Bruxelles, victime d'un AVC (accident vasculaire cérébral) en 2008, dont il ne s'en est jamais remis.
Lors des funérailles officielles, beaucoup des parsonnalités du pays lui ont rendu hommages. Parmi les artistes musiciens, on a rémarqué la présence de Tshala Muana, Papa Wemba, Koffi Olomide, JB Mpiana, Werrason et bien d'autres comme le Brazavillois Roga Roga (qui avait même fait le déplacement depuis Brazza avec tous ses musiciens).
Il est enterré le 9 décembre 2013 à la Nécropole de la Nsele à Kinshasa.
Style musical, Renommée et Héritage
Les chansons de Rochereau sont réputés etre accompagnées par des arrangements musicaux très soignés. Tabu Ley Rochereau détenait aussi un record de titres honorifiques, des prix, des trophées, des disques d’or et des places de premier plan aux nombreux hit-parades.
Tabu Ley est décrit comme inventeur avec le grand Franco de la soukous (mélange de rumba et sébène). Il était resté, après le décès de Wendo Kolosoy en 2008, l'un des derniers survivants de la génération qui a inventé la rumba congolaise, à la fin des années 1950.
Rochéreau est reconnu egalement comme source d'inspiration pour beaucoup d'artistes musicien congolais.
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